Retour au sommaire

 

Introduction

 

Si l’on recherche les propriétés caractéristiques des êtres vivants, qui permettent de les distinguer du monde minéral, on peut penser tout d’abord à la faculté de croître. La croissance d’un être organisé, à partir de matières premières prélevées dans l’environnement, des nutriments, est en effet une propriété rencontrée chez tous les êtres vivants. Cette caractéristique nécessaire est-elle suffisante ? Nous pouvons observer des structures minérales organisées, résultant de croissance à partir d’atomes environnants : les cristaux. Ajoutons une deuxième particularité rencontrée chez tous les êtres vivants, la faculté de se reproduire. Croissance et reproduction peuvent, en première approche, définir le vivant. Cependant les êtres vivants sont soumis aux lois qui régissent l’univers, notamment celle qui fait tendre les systèmes vers un état de désorganisation maximale. Ainsi les organismes doivent lutter contre l’augmentation de l’entropie, ce qui leur demande un travail important pour rester inchangés à chaque instant, condition nécessaire pour ne pas mourir trop tôt. Enfin, à long terme, l’environnement des êtres vivants ne reste pas constant, surtout à l’échelle des temps géologiques. La survie des espèces nécessite alors la capacité d’évolution, c’est à dire la capacité d’être à tout moment adaptées aux conditions du milieu de vie. Croissance, maintien en vie, reproduction et capacité d’évolution sont quatre propriétés qui permettent de définir les êtres vivants, organismes et espèces.

Nous nous intéresserons à la reproduction des êtres vivants en gardant à l’esprit ce cadre de contraintes ainsi défini. Nous présenterons les idées communément admises concernant la reproduction, et nous essaierons de montrer les limites, les problèmes posés par cette vision traditionnelle de la reproduction.